|
|
|||
|
|
La Ferme de La Godinière
27410 Le Noyer en Ouche
dernière mise à jour de cette page : 23.03.2024
Vous êtes sur le site personnel de René Lesur : https://lagodiniere27.fr
Le Pays d'Ouche
Retour
Le Pays d'Ouche
Retour
|
La Ferrière sur Risle :
|
En 2006
: La Ferrière sur Risle propose : |
|
Halles du XIVè, Longues de 35 m. A l'origine elles mesuraient 55 mètres. Mais suite à une délibération du conseil municipal en 1863, la partie ouest fut abattue sur une vingtaine de mètres. Pour justifier leur décision, les élus expliquèrent alors que la halle était trop grande et qu'elle obstruait la place du côté de l'ouest, empêchant la communication entre la route départementale et la rue principale. Sur l'état du cadastre de 1856, elles mesurent 526 M2.
La Ferrière-sur Risle (27) – Les rubans du Patrimoine 2020https://www.youtube.com/watch?v=iR30gjI670c - |
Les Notaires de La Ferrières sur Risle : https://archives.eure.fr/search?preset=178&view=list
Circuits de randonnées autour de La Ferrières sur Risle : https://www.visorando.com/randonnee-la-ferriere-sur-risle.html
La Ferrière sur Risle par les Cartes Postales Anciennes : https://archives.eure.fr/ark:/26335/a0114301422286tvWdo
La Ferrière-sur-Risle-Plan Cadastre1855-1509bd-FRAD027_6NUM_3PL1064_0002_E-Eglise-Halle
La Vieille Forge : Jadis, la Ferrière sur Risle était connue pour la fabrication et le travail du fer (extraction dans tout le pays de Conches) ; ce sont les fonderies de Conches qui ont produit dès le début du XIè S. la flèche de la Cathédrale de Rouen. L'industrie du fer cessera à partir du XVIIIè S. en pays d'Ouche. La famille Gentes de la Poterie, qui occupait le Manoir de Pommereuil, exploitait les forges de la Ferrière-sur-Risle à l'aube du XVIIIè siècle (Confluence AMSE 2006). Le fourneau de Ferrière sera un des derniers à y fonctionner (1838) et dix ans plus tard, la Révolution le fit fermer définitivement. Dans son ouvrage en 1927, le Docteur G. TELLIER indique : Depuis l'an II, l'usine du Fourneau, dirigée par les citoyens Roy et Cie, fabriquait des boulets pour l'armée. Les années suivantes on y adjoignit un atelier de préparation des bois pour la marine. Un arrêté de l'Administration Centrale d'Evreux, en date du 17 floréal an VII, décide qu'un certain nombre de conscrits mobilisés, employés dans ces ateliers seront considérés comme en service militaire et resteront à l'usine. et en conclusion : Au cours du 19è s. le bourg de la Ferrière voit lentement disparaître sa prospérité d'antan, l'activité de son haut fourneau qui, sous l'ancien régime, faisait son orgueil et son aisance, diminue progressivement et cesse totalement vers 1835.
Une étude spécifique traite du sujet des Forges à la page :
-
Forges et Moulins en Pays d'Ouche -
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
L'état du cadastre de 1824 indique : Moulin A 112 Revenu 400 - 0,0056 - Delarbre Conches ( 1824) Usine en ruine A 110 - Fourneau à Fonte- pour mémoire - Delarbre Conches Parmi les membres de la société d’encouragement pour l’industrie nationale : 1821 DELARBRE , Propriétaire de Fonderies, Rue des Bourguignons, Faubourg Saint Marcel à Paris DELARBRE, Propriétaire d’usines, à Conches
Nous voyons également comme
propriétaires : ROI (ROY) et Duval
Héritiers à Paris A 355.
La fin de l’état des sections du
cadastre 1824 porte en
premier lieu le N° 344 et est complété après 1839, en mentionnant
nb. Les numéros de plan entre 1824 et 1856 ont été modifiés, il n'y a aucune correspondance entre eux.
Les associés Roy et Cie ne figurent pas dans l'état de 1824, mais nous trouvons en 1856 : D’Ablon le Marquis et Roy le Comte (héritiers ) à Paris, propriétaires de nombreux biens, dont des installations disparues :
La Ferrière sur Risle 4- Plan Cadastre 1510cb-D'ABLON_ROY N 405 - FORGE - FRAD027_6NUM_3PL1064_0002_E
1840 : le 22 septembre 1840, Mariage à
Beaumesnil, Im 306, de Alexandre Honoré ROBILLARD Fondeur au
fourneau de la Ferrière sur Rille, né 1815 à Ajou, -
https://gw.geneanet.org/renelesur_w?iz=0&n=robillard&oc=0&p=alexandre+honore
- avec Victoire Thérèse CHOUEL née 1823 à Thevray.
L'ancien Moulin à blé devenu Moulin à Tan
Nous trouvons A 337 Fonderie à
suif appartenant à APEL Jean Baptiste à Louviers
,
|
|
Les anciennes tanneries : L'état du cadastre de 1856 fait mention de trois bâtiments pour les Tanneries : A 272 à DESSEAUX Louis Benoit, A 287 et A 288 à ROUSSEL Félix Désiré. Un autre bâtiment A 289 est à VERON Pierre François Alexandre comme Teinturerie.Réf: Pays d'Ouche magazine Février 2004. Les bâtiments présentant un intérêt sont sauvegardés et vont être réhabilités dans le cadre de "l'Espace culturel des tanneries". Opération pilotée par la Communauté de Communes de Conches, qui consistera à aménager la "grange" culturelle réservée aux expositions et diverses salles. La petite maison à l'entrée sera reconvertie en point d'informations touristiques. L'ancienne balance, les rails et le godet qui servait à transporter les peaux autrefois seront conservés et restaurés, le tout au milieu d'espaces verts qui viendront compléter l'ensemble selon les plans de l'architecte Jean-François Chiffard de Bernay.La première Tranche de travaux est terminée, la salle d'exposition est opérationnelle et accueille de magnifiques expositions.
|
1835, le 30 octobre - Vente par Anne Virginie Tardif Veuve de Jean Baptiste TULOU , et demoiselle Anne Virginie TULOU Blanchisseuse, demeurant ensemble à La ferrière sur Risle, à Charles Sénéchal demeurant à Quatre Houx, de Une pièce de terre en nature de Labour, sise au Noyer-en-Ouche, triage du Poirier pendu, avec levée des hypothèques passées :
1817, le 14 juillet - Inscription, au profit de Jacques Picot propriétaire demeurant Beaumontel, contre Pierre Jean Baptiste TULOUP Marchand et Arpenteur demeurant à La Ferrière sur Risle et Charles Dumoutier fabricant, demeurant à Beaumontel et le 25 février 1818 au profit de Christophe Cannuel Ex Maître de Forge demeurant ville de Conches, et le 16 mai 1816 au profit de Jacharie Leroy Maître Boulanger à Conches
+
Il existait une
charité sous le
patronage de Saint Georges, fondée le 23 avril 1484, (ou en 1488), dans l'église de la Ferrière, elle
avait un blason portant : d'argent au mot caritas de gueules. Il y avait
autrefois dans la forêt de Conches une léproserie de Saint Blaise dépendant de
la Ferrière.
Le Charpillon de 1868 fait mention : La Ferrière à donné naissance à
Bréant, chimiste et métallurgiste distingué,
Voir Ajou,
Jean Robert
BREANT
et à
François Savarre.
De 1931 à 1953, le Comte Alfred Swieykowski séjourna à la Ferrière sur Risle. Il était passionné de peinture, et réalisa une partie de ses œuvres, notamment des tableaux sur le village et ses alentours. Une plaque est apposée sur la maison qu'il occupa, rue de Pont-Audemer.
Une exposition consacrée à cet artiste s'est tenue du 23 avril au 30 octobre 2011 au Musée Fournaise, Île des Impressionnistes, 78 Chatou, Tél : 01.34.80.63.22. www.musee-fournaise.com - musee.fornaise@mairie-chatou.fr
Les amis de Alfred Swieykowski organisent le 30 septembre 2023 à La Ferrière-sur-Risle, un rendez-vous sous la Halle pour une promenade autour des sujets peints par l'artiste, et une conférence à l'Espace culturel des Tanneries sera donnée par Jérôme Buisson Historien de l'art.
https://www.facebook.com/tanneries - Email contact : assoamisas@yahoo.fr - Web : https://swieykowski.jimdofree.com/ -
La Ferrière-sur-Risle était dans les années 1900 un petit bourg très animé avec de nombreuses boutiques.
Dans ma page du Noyer en Ouche, je parle d'un métier assez peu répandu exercé seulement par quelques personnes et qui attire mon attention, il faut dire que l'objet issu de leur travail doit être de nos jours très rare, un objet d'antiquité qui n'a plus guère d'attrait, et dont je possède un exemplaire issu de l'héritage de la famille Hachette du Noyer-en-Ouche, plus précisément de Marcel Hachette à Quatre-Houx, qui l'a lui même acquis en 1941 de Adoline LAMY... ( Adoline Marie Désirée LAMY ), l'objet en question est signé PELCOQ, je laisse pour le moment deviner quel est cet objet que l'on pouvait trouver dans une boutique de la Ferrière-sur-Risle, il y a plus d'un siècle...
J'envisage un jour de faire un petit inventaire des métiers du 20è siècle à La Ferrière-sur-Risle.
Abbé Jean Thirioux - https://www.paroisse-latrinitesurrisle.fr/wp-content/uploads/2021/12/Arbre_Genealogique_v1.pdf -
Né le 14 mars 1921 à Paris 15è - décédé le 11 mai 2003 à Bernay - Inhumé le 15 mai 2003 à La Ferrière-sur-Risle.
Fut vicaire à Breteuil-sur-Iton, puis curé de La Ferrière-sur-Risle où il officia une quarantaine d'années.
Histoire :
depuis le Moyen Age jusqu'à la fin de la
période Révolutionnaire.
L'histoire de La Ferrière commence
avec les premiers documents écrits et c'est semble-t-il au XIè S. qu'il est fait
mention pour la première fois de cette localité
sous le nom de FERRARIA en raison des gisements de fer qui y étaient déjà
exploités. - (d'après Le Prevost en 1864) -
Pendant tout le Moyen Age, et jusqu'à la Révolution, l'histoire de la Ferrière est liée à celle de Conches dont elle dépend. Elle a subit de nombreux sièges et a été soumise aux mêmes dominations, depuis les seigneurs de Tosny jusqu'aux ducs de Bouillon.
D'après Charpillon, vers 1069, Raoul de
Tosny et Godehilde sa mère donnèrent à l'abbaye de Conches l'église et la dîme
de leurs revenus de la Ferrière, ce même Raoul de Tosny et sa femme Isabelle
donnèrent en 1085, « le pânage en forêt de Conches, une forge sise à la Ferrière
sur Risle... etc »
Une tradition locale veut qu'il ait existé, sur les hauteurs qui dominent le bourg actuel, une agglomération importante que l'on appelait les Hautes Villes, avec un château fort dont la construction pourrait se situer vers le milieu du XIè S. et qui protégeait en même temps les forges et les habitants.
Au XIIè S. la Ferrière était désignée
sous le nom de Novæ Ferrariæ, sans doute en raison de la création récente
de ses forges.
Voir à ce sujet :
La Grande Métallurgie en
Haute -Normandie à la fin du XVIIIe siècle -
Vers 1190, Roger IV de Tosny fit don à l'église Saint Mauxe d'Acquigny, de dix sous de rente à prélever sur les étaux ou sur la prévosté de la Ferrière (Cartulaire d'Artois n° 180 cité par le Dr Sémalaigne). Parmi les témoins figure « Guillaume, moine de la Ferrière ».
En 1209, Robert de Courtenay, seigneur de Conches, fit le don au Bec de : une forge et une masure situées à la Ferrière.
Vers le XIIè S. La
Ferrière a connu une prospérité particulière et la situation matérielle des
habitants de la Ferrière commençait à s'améliorer. Le roi Philippe-Auguste leur
accorda en 1205 une Charte Communale, c'est à dire un acte leur concédant des privilèges
et des droits.
D'après Le Prévost, c'est à cette époque que le le bourg et les
forges se fixèrent dans la vallée, et c'est à cette époque que l'on construisit
l'église actuelle. Il est question au XIIè S. des « Moulins de Ferrière » qui
existaient déjà depuis longtemps. Le 3 août 1248, Pierre de Courtenay, Chevalier
seigneur de Conches, donne à Robin de Saint Lubin son écuyer, trente acres de
terre dans la forêt de Conches avec la droit héréditaire de chauffage, de
pâturage et de mouture à ses moulins de Ferrière... (1er Cartulaire
d'Artois.177).
Au XIVè S. il existait une famille « de La Ferrière ».
On a retrouvé les noms de Jean, Yvon, Guillaume et Robert de La Ferrière
Au cours des XIV et XVè S. la Ferrière aura probablement subit la même agitation que le domaine de Conches, tant sous Robert d'Artois que sous Jean le Bon et Charles le Mauvais.
Vers 1430, la Ferrière était le siège d'une Sergenterie, (fraction de Vicomté), dépendant de Conches.
Cette Sergenterie comprenait dix-sept villages : La Ferrière, Champignolles, La Houssaye, La Vacherie, Le Plessis-Mayel, Tilleul Dame Agnès, Romilly, Collandres, Bougy, Quincarnon, Villers en Ouche, Notre Dame Desprez, Saint Aubin des Haies, La Rousse, Louversey, Gregueuseville, Chamflour.
Les confréries dites de Charité sont spéciales à la Normandie. Elles ont été instituées au Moyen-Age dans les diocèses de Rouen, Lisieux, de Seez (Sées) et d'Evreux. Dissoutes à la révolution, elles se sont réorganisées et un grand nombre d'entres elles a fonctionné très longtemps.
La Charité de La Ferrière sur Risle a été fondée le 23 avril 1484.
Au XVè S., il y avait déjà à la Ferrière un notaire ou
clerc juré placé sous l'autorité du Tabellionage de Conches. Le 2 juin 1528,
l'abbé Félix de Courteuvre fut présenté à la cure de la Ferrière par Fançois 1er
lui-même. Le 4 septembre 1559, Henri II présentait l'abbé Mathieu Desfriches. Le
5 avril 1572, l'abbé Leblanc était proposé par le prince François, duc d'Alençon
et d'Evreux ; et le 16 avril 1587, Henri III, roi de France proposait comme curé
l'abbé Pierre de la Noé. Par présentation à la cure il faut entendre la
proposition à l'évêque par un seigneur ou même par un roi, d'affecter à une
paroisse du diocèse tel ou tel curé qu'ils avaient choisi.
1591 est l'année à laquelle remontent les
archives conservées à la Mairie de La Ferrière.
Le XVIIè S. fut un siècle
très religieux et déjà cette modeste église Saint Georges était relativement
confortable. Elle était pourvue de grandes orgues et de vitraux. Dès 1615, le
traitement de l'organiste figure au budget paroissial, on relève le traitement
du souffleur et le solde des réparations aux tuyaux des orgues.
Les tuyaux étaient au nombre de : 615 tuyaux en plomb et
74 tuyaux en étain.
Les orgues de la Ferrière sont restées dans l'église
jusqu'au 18 Nivose, an II, date à laquelle une délibération du Corps Municipal
décide que ; en raison du vol de tuyaux de l'orgue, et pour éviter que
l'ensemble soit pillé ; l'orgue et les tuyaux restants seront démontés et
déposés chez le citoyen Marie Etienne François Védie, -
Marie Etienne Francois VEDIE - marchand, épicier. Ce
monumental et précieux instrument fut si bien à l'abri, qu'il ne réintégra plus
jamais sa destination car depuis, il n'en est plus fait mention de son usage
à l'église.
De nombreux travaux ont eu lieu dans les années 1600, ne serait-ce
que le clocher qui a été reconstruit trois fois en moins de quarante ans : en
1632, en 1646-48, et en 1671. Le cimetière était à l'époque autour de l'église
où il est resté jusqu'en 1864.
Au XVIIè S., toute l'activité du bourg était orientée autour de son fourneau, dont la date de construction est inconnue. Il a été édifié par les soins des seigneurs de Conches et exploité à leur compte. L'exploitation des forges entraîna l'installation à La Ferrière de nombreux artisans de fer, forgerons, taillandiers, etc...
A cette époque le commerce local est prospère et en dehors
des professions usuelles telles que celles de boulanger épicier, etc... il y a
celles de chapelier, blanchisseur, cirier, chandelier, boutonnier,cordier,
cloutier, horloger, appareilleur de bâtiments, tourneur en bois, tanneur,
fabricant de bas, marchand de chevaux, hôtelier, (hôtel du Croissant, hôtel de
la Croix-Blanche), cardeur de laine, teillier c'est-à-dire teilleur de lin. Tous
étaient regroupés en corporations et célébraient chaque année leur saint patron.
Vers 1730, le sieur Jacques Fourquemin -
Jacques FOURQUEMIN - exerçait la
profession de « faiseur de broches à rouet » ainsi que ses deux fils Nicolas et
Bernard.
Avant la Révolution et depuis fort longtemps, la
corporation des menuisiers de La Ferrière était célèbre dans toute la région.
Les meubles, bahuts, armoires, etc... fabriqués à La Ferrière étaient réputés dans toute la Normandie. Il a dû certainement exister à la Ferrière une corporation de Huchiers, peut-être une école ?
Les marchés de La Ferrière étaient importants. Il se tenait quatre foires annuelles très réputées : la foire saint Sébastien le 20 janvier, la foire saint Georges le 23 avril, la foire saint Jacques et saint Christophe le 25 juillet, et la foire des morts le 2 novembre. En 1927, le Docteur G. Tellier indiquait que seule cette dernière foire était encore existante et que l'on y fixait le cours des pommes...
Au point de vue administratif, La Ferrière relevait
de la Généralité d'Alençon, et au point de vue judiciaire du Parlement de
Rouen. On sait que la Normandie se divisait en trois généralités : Rouen, Caen
et Alençon. Chacune d'elles était placée sous l'autorité d'un intendant. Chaque
généralité se divisait elle-même en districts ou élections et à la tête de
chaque élection était placé un subdélégué. Pour ce qui est de La Ferrière, le
premier échelon de la hiérarchie administrative était
l'élection de Conches, qui possédait « les juridictions de baillage
royal, de Vicomté, d'Election, d'eaux et Forêts, de Grenier à sel. Elle avait
une direction et une recette générale des aydes (impôts sur les boissons), une
recette particulière des impositions, un entrepôt à tabac... Elle possédait
encore seize juges, dont six au baillage et dix au siège d'exception, treize
avocats plaidants et consultants, six procureurs... ».
En 1765, l'Election de Conches était encore divisée en Sergenteries.
La Sergenterie de la Ferrière comprenait 14 paroisses et 908 feux,
(Revoir vers 1430) le bourg lui-même comptait 164 feux. En 1790, le nombre d'habitants s'élevait à
plus de 500. La Ferrière sera chef lieu de Canton après la révolution.
En 1769, Charles Mahaut est Avocat en Parlement,
Notaire royal au Bourg de La Ferrière sur Risle et ses Paroisses, Le 15 juillet
1769, il doit régler un différent entre le sieur Louis David, -
Louis DAVID - Régisseur du
Fourneau de Moulin Chapel, paroisse de la Houssaye ET Izaye Sénéchal, -
Isaye SÉNÉCHAL - journalier
demeurant en la Paroisse du Long Essart.
La Ferrière-sur-Risle pendant la Révolution :
1789 : En 1789, dans toute
la Normandie, la misère est à son comble. Les gens du peuple sont écrasés sous
le poids des impôts : taille, corvée, gabelle, aydes, droits féodaux, etc... Il est
probable que La Ferrière n'a pas échappé à cette situation.
1790 : Le 3 février 1790, la nouvelle municipalité est
constituée. Le sieur Pierre Guillaume Morard, maître chirurgien est élu Maire.
Cinq autres membres ont été élus : Jean Dubost, Louis Dessaux, François Lesage,
Augustin Mauduit et Nicolas Foubert ; puis le Procureur de la commune en la
personne du sieur Dorbec, curé de ce lieu. Enfin seront élus pour compléter le
Conseil de la Commune, douze notables.
Le 17 avril 1790, le Maire convoque les officiers
municipaux mais le Procureur de la commune est absent. Il s'agit du sieur Dorbec,
curé de la Ferrière depuis 1788. Ce prêtre prêta le serment à la Constitution
Civile du Clergé. Élu procureur en 1790, il fut obligé d'abandonner sa fonction
au mois de juillet 1790. Le sieur Jean Pelcoq, notaire du lieu occupera
cette fonction. Un des premiers actes de la municipalité fut de
percevoir la Contribution volontaire de 1790.
Depuis le début de l'année 1790, à la suite du décret
du 22 décembre 1789, divisant la France en 83 départements, eux-mêmes divisés en
districts, La Ferrière était devenue chef-lieu de canton du district de
Verneuil, département de l'Eure. Six communes voisines faisaient partie du
canton de La Ferrière : Sébécourt, Sainte-Marthe, Champignolles, Le Fidelaire,
Quincarnon et Collandres.
Le conseil municipal tenait ses séances dans une salle
aménagée au premier étage des Halles, dans la partie ouest, démolie en 1865.
C'est là que se tenait l'audience de la Justice de Paix.
1791 : Au début de l'année,
le duc de Bouillon fait don aux habitants, des halles de la Ferrière, dont il
était jusqu'alors propriétaire. Le 17 mars, on procède à l'installation du Juge
de Paix. Le 18 juin, la commune reçoit la somme de 286
livres 4 sols 6 deniers pour la création à la Ferrière d'un Atelier de Charité.
Le 14 juillet, une messe solennelle est dite par Me Nicolas Presson, vicaire de
ce lieu, sur un autel de la Patrie dressé au bout des halles du côté du levant.
Le 9 octobre, la Constitution est lue, publiée et affichée dans tous les
carrefours du bourg. Tout semble calme mais ce n'est qu'un calme trompeur... et
bien des incidents eurent lieu durant l'année suivante. Le rôle des officiers
municipaux est très chargé, mais l'autorité municipale a bien du mal avec
le peuple qui se rebelle et manifeste son mécontentement. En cette période de
troubles, régnait un climat de méfiance et de suspicion.
1792 : Depuis l'application de la nouvelle
constitution, le rôle des officiers municipaux est très chargé et
particulièrement délicat. Il avait à régler de nombreux incidents locaux. Il en
était ainsi dans toute la France. La principale cause de dissensions entre les
habitants était la question religieuse.
Par un décret du 27 novembre 1790, l'Assemblée
Constituante avait obligé les prêtres à prêter le serment civique de
fidélité à la Nation, à la Loi, au Roi et à la constitution civile du clergé. Ceux qui
prêtèrent serment furent appelés constitutionnels ou assermentés ; ceux qui
refusèrent devinrent les anticonstitutionnels, insermentés ou non conformistes.
Ces derniers seront destitués et expulsés.
Les religieuses devaient également prêter serment.
La Garde Nationale du Canton de La Ferrière comprenait
881 citoyens actifs, divisés en 14 compagnies. Le commandant du bataillon de La
Ferrière était le sieur Lucien Cerizier. -
Jean-Thomas-Lucien Cerizier -.
Jusqu'à la fin de l'année
1792, les registres de baptêmes, mariages et décès sont restés au presbytère. Le
14 décembre le curé Dorbec est requis de remettre à la mairie toutes les
archives dont il a le dépôt et remontant à 1591.
1793 : La disette ne fait que s'accentuer à cause de l'accaparement du blé qui demeure dans les granges, se cache et atteint un prix exorbitant. En septembre, la municipalité décide de procéder au recensement de tous les grains mais la situation ne fait que s'aggraver. Il est très difficile d'avoir du pain et ce manque sera la cause de biens des différents entre les habitants de la commune, tantôt avec les paysans qui détiennent le grain, tantôt avec les boulangers qui décident de cuire ou ne pas cuire le pain. Le conseil municipal reçoit les doléances et essaye de calmer tout ce petit monde ; sans compter les habitants du Fidelaire qui viennent également porter réclamation ou manifester. La situation est telle que la municipalité prend le parti de députer deux citoyens près de la Commission des Subsistances à Paris. Enfin le 11 ventôse, cette commission accorde 100 quintaux de blé pour être répartis dans les sept communes du canton. Le 30 frimaire : formation d'un Comité de Salut Public et de surveillance pour la commune de la Ferrière.
En 1794, le 1er Messidor,
an II, le jeune avocat François Savarre, né à la
Ferrière fut guillotiné à la barrière du Trône à Paris où il résidait.
En
l'an II, se produisit une véritable disette sur la chandelle, les bouchers
s'étant mis à pratiquer le stockage des suifs. Il en était de même pour toutes
les denrées et il était courant que les cultivateurs ou autres citoyens qui
allaient vendre au marché de la Ferrière se fassent attaquer et voler leurs
marchandises, blé, farine... cela allait durer plus de deux ans.
En l'an IV, la région de la Ferrière fut le siège de
nombreux brigandages et la municipalité dont le Maire est le citoyen Mauduit décide de demander l'affectation d'au
moins quatre gendarmes à La Ferrière pour veiller à la sûreté du canton.
Le 4
thermidor de l'an IV, le citoyen Pierre Gaumont domicilié à La Ferrière demande
à exercer les fonctions du culte catholique, ce qui lui sera accordé.
En l'an V, il fut question de réunir le Canton de La
Ferrière à celui de Conches, mais la municipalité a fait valoir l'importance
commerciale de La Ferrière et le vœu des communes de Saint-Aubin, Ajou et
Mancelles qui désirent être rattachées à La Ferrière... Au début de l'An VI, la
commune du Fidelaire demande a être le siège du chef-lieu de canton et il en
résultat un froid entre les deux communes, mais elles se sont réconciliées le
jour de la Fête de l'Agriculture célébrée au Fidelaire.
Depuis l'an II, l'usine du Fourneau, dirigée par les citoyens Roy et Cie, fabriquait des boulets pour l'armée. Les années suivantes on y adjoignit un atelier de préparation des bois pour la marine. Un arrêté de l'Administration Centrale d'Evreux, en date du 17 floréal an VII, décide qu'un certain nombre de conscrits mobilisés, employés dans ces ateliers seront considérés comme en service militaire et resteront à l'usine.
1802 : Germain Fossey est Le Notaire Public
résidant au Bourg de la Ferrière-sur-Rille.
1827-1834 : Prosper Alexandre Guérin est Le Notaire Royal résidant
au Bourg de la Ferrière sur Rille
1854 : Thomas Charles Bardel
1855 : Michel Lefevre
1896 : Le Notaire est Me Tragin.
1907 : Me Fernand Denize est le Notaire
1909 : Le Notaire est Me Blavette
Les Fêtes républicaines
Depuis l'An IV, la situation s'améliore peu à peu et les
habitants de La Ferrière reprennent leurs occupations paisibles. Le peuple
célèbrera avec enthousiasme les fêtes républicaines.
Le 1er pluviose an IV, fête commémorative de la mort de
louis XVI.
Le 20 pluviose an IV, la municipalité et la garde
Nationale de La Ferrière se rendent en cortège « tambour battant et drapeaux
déployés » à Champignolles pour assister à la plantation de l'arbre de la
liberté;
Le 2 ventôse, le même cortège se rend à Sébécourt, pour
y planter également un arbre de la liberté
Le 20 messidor, même cérémonie au Fidelaire.
Le 10 prairial an IV, célébration à La Ferrière de la
Fête de la Victoire.
Le 2 pluviose an V, on célébre de nouveau la juste
punition du dernier Roy des Français.
En l'an VI, on réorganise les Fêtes Décadaires.
Le 2 pluviôse an VI, fête annuelle de l'anniversaire de
la mort de Louis XVI.
Le 30 ventôse an VI, Fête de la Souveraineté du Peuple.
Les boutiques et ateliers seront fermés.
Le 10 prairial, Fête de la Reconnaissance.
Le 10 floréal, Fête des époux.
Le 9 thermidor, Fête de la Vieillesse.
Le 10 germinal an VII, Fête de la Jeunesse.
Les confréries dites de Charité
sont spéciales à la Normandie. Elles ont été instituées au Moyen-Age dans les
diocèses de Rouen, Lisieux, de Seez (Sées) et d'Evreux. Dissoutes à la Révolution,
elles se sont réorganisées et un grand nombre d'entres elles ont fonctionné très
longtemps.
La Charité de La Ferrière sur Risle a été fondée le 23
avril 1484.
Les frères de charité se réunissaient solennellement
trois fois par an : à la fête saint Georges, le jour de la Nativité de la
Vierge, et le premier dimanche de l'année.
Un siècle plus tard, vers 1588, la confrérie de La Ferrière a été
réorganisée une première fois par ordre de Mgr de Péricard évêque d'Evreux. La confrérie
était servie par treize frères : l'Echevin, le Prévost, le premier et le
deuxième Torcher (Porteur de Torche), et neuf autres frères servants.
A cette époque (après 1588), les treize emplois de frères
servant étaient tenus par : Aubin Vallée, échevin ; Edouard Blondel, prévost ;
Robert Boulanger, premier torcher ; noble homme Seigneur messire Charles de
Pommereuil, deuxième torcher ; Guillaume Pattey, François Castel, Louis Picard,
Jacques Régnier, Jean Avoinne, Pierre Beauvallet, Michel Rougeulle, Jacques
Mériel et Simon Lefrançois, chevalier de l'ordre du roi.
La Charité était entretenue matériellement par le produit des
inhumations, par des dons, des rentes et des amendes infligées à ses membres en
cas de manquement à leurs obligations. Cette confrérie disposait d'une maison où
étaient déposés les meubles, écritures et accessoires. En outre des frères
servants, elle était pourvue d'un Crieur.
La Charité de La Ferrière fonctionna sans interruption
jusqu'à la Révolution.
Le 18 août 1792 paraît la loi relative à la suppression des
congrégations séculières et des confréries. Ce n'est qu'un an plus tard que la
municipalité convoque à la maison commune les frères de la Charité pour les
mettre en demeure de dissoudre leur société. Ils remettront les clefs des
immeubles et des armoires où étaient enfermés les titres, papiers, etc...
Le 21 octobre 1793, on procède à l'inventaire de tous les
biens appartenant à la Charité, et le 14 frimaire, le tout, argenterie,
ornements, accessoires ... est remis à la Municipalité pour être envoyé à
Verneuil. La confrérie avait cessé provisoirement d'exister.
Le 19 juin 1808, La Charité de La Ferrière fut réorganisée
solennellement sous l'autorité de l'évêque d'Evreux, conformément au règlement
édicté par ce prélat. Le
nom des frères était en 1808 : Marie-François Védie, Pierre Dominique Angot,
Bernard Villain, Guillaume Hervieu, François Buhot, Louis Bouville, Georges
Glaçon,
Thomas PELVILLAIN ,
Jacques Guillaume COURONNÉ , Jean Putel, Germain
Fossey, Louis Primois, Pierre Alexandre Védie. (Liens vers le site Généanet :
une inscription gratuite sera requise pour les nouveaux visiteurs.)
La charité de La Ferrière cessa définitivement de fonctionner
en 1879 après quatre cents ans d'existence.
Suite :
Le Canton de Beaumesnil : Visite guidée et Histoire : cliquez...
Retour : Autour de La Godinière : cliquez...
Retour
Plan du
site |
Écrivez nous pour donner votre impression et votre suggestion, merci.
Ma messagerie est protégée par Avast
Les Livres de la Bibliothèque :
Cliquez ici