Les Morts pour la France - 1914-1918 - Famille Hachette-Lesur

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27410 Le Noyer en Ouche
Tel : 02.32.44.46.71
dernière mise à jour de cette page : 18.01.2014

Notre adresse web : http://pagesperso-orange.fr/lagodiniere27/

Pour nous écrire : cliquez

 

M'intéressant à la Généalogie - http://gw.geneanet.org/renelesur
j'ai relevé un certain nombre de personnes décédées entre les années 1914 et 1918,
 et j'ai effectué quelques recherches les concernant.
Pour les soldats Morts pour la France,
le Service Général des Armées a publié leurs fiches sur

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ 

Il y a également http://www.memorial-genweb.org/  qui a inventorié les Monuments aux Morts

 

Pour faire suite au Journal du Caporal Charles Sainturettte - 1914 / 1918,
les ancêtres (ou membres) des Familles Hachette- Lesur  Morts pour la France

 

Les Hommes du Noyer-en-Ouche - Mobilisés - Morts pour la France 1914-1918

 

Retour sur  Le Journal du Caporal Charles Sainturette - 1914-1918 et ses correspondances

Les Morts pour la France - 1914-1918 - Famille Hachette-Lesur

Page en cours de rédaction

 

1914 - 2014

 

Le projet qui me tient à coeur a reçu un avis enthousiaste de la part du Conseil Municipal du Noyer en Ouche.

L'ouvrage est sur le métier...

 

Reconstituer le parcours militaire des Poilus qui ont leur nom gravé sur le Monument aux Morts du village, ainsi que du Caporal Charles Sainturette, alors Maire de cette commune.

 

L'idée est de proposer cette exposition dès le 2 août 2014 aux habitants du village bien sûr, mais aussi d'y inviter les membres de leur famille, desendants, cousins, etc... et toutes les personnes intéressées par cette tranche d'histoire tragique qu'à vécu notre patrie ... aucun village n'a été épargné...

 

Il est nécessaire d'entretenir et de transmettre leurs mémoires en respect du sacrifice de leurs vies, pour une liberté dont nous sommes les héritiers.

Pour suivre l'actualité de ce projet, voir sur la page      Le Noyer en Ouche        .

 

René Lesur -

 

 

sur le site Mémoires des Hommes (ouverture d'une nouvelle fenêtre)

ATTENTION : voir le fonctionnement du nouveau site

Mémoire des Hommes - Le nouveau site Internet - SGA MdH -

les liens de l'ancien site ne fonctionnent plus

 

 

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Du côté de Annie Hachette

 

LATARD Joseph Louis, né le 10 avril 1871 à Saint Géréon - Loire Inférieure (Parenté Hachette)

Adjudant, 24è Régiment d'Infanterie,

Matricule  2, au Corps, Cl 1891, 256 au recrutement de Bernay

Mort pour la France le 22 août 1914 à Anderlues, Belgique - Tué à l'ennemi

Acte transcrit le 6 septembre 1917 à Paris 7è, acte 183/9

Joseph Louis LATARD a une place particulière dans ce récit, bien que n'ayant aucun lien familial ou amical direct avec Charles Sainturette. Il a été Enfant de Troupe. Voir la suite de l'article

 

VIZINET Léon, né 18 aout 1879 à Payrac ( Lot ) ( Arr Gd Père Annie Hachette, épouse René Lesur )

époux de Anne marie Galibert, mariés 1904 à Payrac

Père de 2 enfants : Suzanne 1905 et Eugène André né 1908

Sergent, 274è Régiment d'Infanterie (venu du 20è Tal  )

Mle : 6543 au Corps, cl 1889 - N° 2309 au Recrutement Seine 2è Bureau

Mort pour la France le 29 janv 1916 à Cappy (Somme), Tué à l'ennemi - Inhumé à ? ne figure pas dans les Nécropoles Nationales.

Transcrit le 20 mars 1916 à Payrac

 

 20è Régiment d'InfanterieTerritoriale
(Recherches en cours)

 

 274è Régiment d'Infanterie : En 1914, casernement Rouen, à la disposition du 3è Corps d'Armée, 5è DI de juillet 1915 à déc 1917.

Avec l'aide de : http://www.chtimiste.com/ - Bouton Régiments -

qui donne un résumé des opérations - Voir le lieu de fraternisation en déc 1914

 

 

LUCAS Palmyre Désiré, né le 24 mai 1878 à Thevray (Eure) (Parenté Guérin)

 

GUERIN Emile Edmond, né le 4 mai 1895 aux Baux de Breteuil (Eure) (Parenté Sainturette ? )

 

HIRTZ Jean Louis, né le 31 octobre 1885 , Les Lillas (Seine) (Parenté Sainturette)

Soldat 2è Cl, 204è Regt Infanterie

Marié avant 1912, avec Marie Célénie Drouet ( Sœur de Angèle Juliette : Femme de Arthur Sainturette)

Père de 2 enfants : Jean né 1912 et Tony né 1914

Mle 018313 au Corps, Cl 1905 - N° 133 au Recrutement d'Anaisse

Mort pour la France le 25 sept 1915 à Près Souchez, cote 119, (Pas de Calais), Tué à l'ennemi

acte transcrit le 3 avril 1916 à Paris 16è

 204è Régiment d'Infanterie : En 1914, casernement à Auxerre, 109è Brigade d'Infanterie, 55è Div d'Infant d'août 1914 à nov 1918, 3è Groupe de Réserve,

Constitué en 1914 de 2 bataillons, puis 3 en juillet 1916 par l'adjonction d'un bataillon du 282è RI,

Avec l'aide de : http://www.chtimiste.com/ - Bouton Régiments -

qui donne un résumé des opérations

 

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Du côté de René Lesur

 

HELLOT Armand Désiré, né le 19 février 1882 à Bourg Beaudoin (Eure) (Parenté Loisel Hellot)

époux de Patou Marguerite, mariés le 16 sept 1909 à Ecouis

Père de 3 enfants : Geneviève 1908, Alice 1910 et Maurice 1914

Soldat 2è Cl, 28è Régiment d'Infanterie

Mle 014893 au Corps, Cl 1902- N° 1352 au Recrutement ROUEN Sud

Mort pour la France le 27 sept 1915 au Bois de la folie, Neuville St Vaast (Pas de Calais), Tué à l'ennemi  - Inhumé NN Notre Dame de Lorette

Acte transcrit le 30 janvier 1917 à Radepont N° 2868/40/2953

 

Le JMO du 28è Rgt Infanterie : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/jmo/ead.html?id=SHDGR__GR_26_N_II&c=SHDGR__GR_26_N_II_e0005283&qid=sdx_q3

L'attaque du Bois de la Folie : 28 septembre 1915 à 10h :
 http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/jmo/img-viewer/26_N_603_003/viewer.html

 

LOISEL Jules Adrien, né le 26 nov 1881 à Radepont (Eure) (Frère de Jeanne Loisel épouse Lesur Marcel)

époux de Marie-Louise Legrain, mariés en 1908, Père de 3 enfants : Juliette 1908, Maurice 1910, et Germaine 1915 qui a épousé Maurice Hellot né 1914 cité ci-avant

Soldat 2è Cl, 24è Régiment d'Infanterie

Mle : 018998 au Corps, Classe 1901 - N° 693 au Recrutement ROUEN Sud

Mort pour la France le 27 oct 1915 à Neuville St Vaast (Pas de Calais), Tué à l'ennemi - Inhumé au Cimetière de Radepont Eure

Acte transcrit le 28 nov 1917 à Radepont

 

Le JMO du 24è Rgt Infanterie :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/jmo/img-viewer/26_N_599_001/viewer.html

Le JMO du 24è Rgt Infanterie Territoriale :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/jmo/img-viewer/26_N_778_001/viewer.html

 

DELAQUERRIERE Charles Louis, né le 3 déc 1876 à Mesnil Raoul ( S. Inf )  ( Parenté Hellot-Loisel )

époux de Charlotte Hellot ( Fille de Hellot Edouard Olienne et Virginie Vaas ) -

Mariés le 7 juin 1902 à Mesnil-Raoul (76)

2è Classe,  22è Tal d'Infanterie

Mle 1814 au corps - Classe 1896 - 760 au Recrutement ROUEN Sud

Mort pour la France le 26 septembre 1914 au combat de Longueval Guinchy (Aisne), Tué à l'ennemi

Transcrit le 13 mars 1920 à Mesnil Raoul ( Seine Inf )

 

 22è Régiment d'Infanterie Territoriale
(Recherches en cours)

 

DEHAYS Auguste Alphonse, né le 7 octobre 1884 à Saint-Aubin Epinay - Seine Inférieure ( Parenté : Saint Pierre)

Soldat 2è Classe, 228è Régt d'Infanterie

Mle 017735 au corps, Classe 1904, 24 au Recrutement ROUEN Sud

Mort pour la France le 16 sept 1914 à Condé en Brie (Aisne) - Tué à l'ennemi

Domicilié à Saint-Aubin Celloville, (Seine Inférieure) acte transcrit N° 237/1209

 228è Régiment d'Infanterie : En 1914, casernement à Evreux, 106è Brigade d'Infanterie, 53è DI d'août 1914 à août 1916, puis à 158è jusqu'en nov 1917, 4è Groupe de Réserve,

Constitué de 2 bataillons en 1914, puis 3 en fin aout 1916,

1 citation à l'ordre de l'armée

Avec l'aide de : http://www.chtimiste.com/ - Bouton Régiments -

qui donne un résumé des opérations - Voir le lieu de fraternisation en déc 1914

 

(à suivre)

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 LATARD Joseph Louis,

Joseph Louis LATARD a une place particulière dans ce récit, bien que n'ayant aucun lien familial ou amical direct avec Charles Sainturette. Il a été Enfant de Troupe.

Il est frère de Rachel LATARD, épouse de Léon Hachette.

Rachel est la mère de Marcel Hachette qui a épousé Hélène Sainturette, fille de Charles.

Hélène est la Grand-Mère de Annie Hachette.

Grâce à des recherches généalogiques, je suis entré en contact avec S.D.L, arrière petite fille de Joseph Latard,  elle nous parle de son parcours exceptionnel d'enfant de militaire...

 

La Fiche Matricule - établie lors de son passage au conseil de révision en 1891, à l'âge de 20 ans, au lieu de recrutement  du domicile, nous donne les informations suivantes :

LATARD Joseph Louis,  né le 10 avril 1871 à Saint Géréon - Loire Inférieure

Fils de Joseph Latard et Blaise Joséphine.

Profession : Enfant de Troupe, résidant à Rouen, domicilié à Noyer en Ouche chez sa Mère, Veuve en 1890

N° 20 au tirage au sort, Canton de Beaumesnil,

Mle au Recrutement : 256 à Bernay - classe de mobilisation : 1888

Engagé Volontaire pour 5 ans , 24è Reg d'Infanterie,

Dans l'Armée Active :

Remis dans l'ordre chronologique, la fiche matricule présentant des renvois divers...

 

Incorporé au 24è de Ligne à compter du 26 mars 1874 comme enfant de troupe avant 14 ans, admis au corps suivant autorisation de M. le Général Comandant la 6è Div d'Infant en date du 21mars 1874.

(Nous verrons que l'on peut être enfant de troupe dès l'âge de deux ans)

 

Entré à l'École des Enfants de Troupe de Rambouillet le 10 nov 1884. Rayé le dit jour.

Réintégré à l'effectif le 4 mai 1885 (D. Minist du 27 avril 1885)

sur la fiche matricule on lit : classe de mobilisation : 1888, ce qui laisse supposer un engagement à cette époque...

 

Engagé Volontaire à la mairie de Rambouillet le 10 avril 1889.

Parti le 12 avril 1889, arrivé au corps le dit jour, Immatriculé sous le N° 36.

Caporal le 16 nov 1889

Sergent le 11 sept 1890

En principe, Conseil de Révision en 1891, qui a lieu et qui se confond semble-t-il avec son engagement pour 5 ans en date du 10 avril 1889... A cette époque on peut penser qu'il est caserné à Rouen du fait de son lieu de résidence...

Rengagé sans prime pour cinq ans le 22 Déc 1893 à compter du 10 avril 1894.

Admis  au bénéfice du rengagement avec prime à compter du 10 avril 1894

Sergent le 8 mai 1894.

A suivi le 79è cours de l'École Normale de Gymnastique et d'Escrime du 1er Fév au 12 juillet 1894.

Premier de classement sur 91 élèves : 8 de gymnastique et 10 d'ensemble. A obtenu la 6è mention honorable de gymnastique et le brevet de maître  de gymnastique.

Sergent fourrier le 1er oct 1896

Sergent-Major le 5 nov 1897

Rengagé pour 2 ans le 16 août 1898 à compter du 10 avril 1899

Adjudant le 26 mai 1900.

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( D'après SDL, des éléments prouvent qu'il était à Rouen à cette époque )

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Rengagé pour 3 ans le 23 août 1900 à compter du 10 avril 1901

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Sa Fiche matricule fait apparaître la mention de son mariage avec Marie Louise Ricordeau, le 16 juillet 1901.
Sur l'acte de mariage, nous pouvons lire : Adjudant au 24è Rég d'Infant de l'École Militaire, Paris 7ème, il est probable qu'il termina son temps à cet endroit...

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Commissioné le 14 août 1903 à compter du 10 avril 1904

Décoré de la Médaille Militaire par Décret du 30 déc 1909.

 

Ensuite la Fiche Matricule donne :

Dans la Réserve de l'Armée active :

pour seule mention : la date à laquelle il passe à la Territoriale : 10 avril 1904

Dans l'Armée Territoriale et dans sa Réserve :

Tué à l'ennemi le 22 août 1914 au Combat d'Anderlues (Belgique) Avis du ministère -G. 71916 du 30 oct 1915)

Campagne contre l'Allemagne du 1er août 1914 au 22 août 1914

Aucun autre détail, sa fiche sur MdH précise qu'il est au 24è d'Infanterie, on peut penser qu'il a décidé de reprendre le service dans son régiment pour défendre sa Patrie

 

Mort pour la France le 22 août 1914 à Anderlues, Belgique - Tué à l'ennemi

Adjudant, 24è Régiment d'Infanterie,

Matricule  2, au Corps, Cl 1891, 256 au recrutement de Bernay

Acte transcrit le 6 septembre 1917 à Paris 7è, acte 183/9

 

SDL nous donne cette précision :

 

Il tombe au champ- d’honneur le 22 août 1914 lors de la fameuse bataille dite de Collamont (dite à tort de Charleroi), où l’armée française était venue au secours de la Belgique envahie par l’armée allemande.

A quarante-quatre ans, il laisse, outre sa jeune femme, trois enfants mineurs.

Il est enterré au cimetière français de Carnières- Collarmont, nécropole nationale, aujourd’hui intégré à la commune de Charleroi, en Belgique, dans le Hainaut.

On peut lire sur sa tombe (no 35) : « Mort pour la France ».

Le 12 octobre 1921, il se voit attribuer la Croix de Guerre 1914-18 avec palme.

 

Joseph Louis Latard est décédé au tout début de la première guerre mondiale; nous ignorons quelle était sa compagnie mais nous savons qu’il faisait partie de la Vème Armée, du 2ème bataillon du 24ème Régiment d‘ Infanterie, celui dit de Paris-Aubervillers, qui faisait partie ( tout comme le 28ème R. I, de la 11ème brigade du général Hollender, 6ème division, 3ème C.A. (général Sauret) et qu’il se trouvait sous le commandement du colonel Hériot.

 

Le 22 août 1914, alors que l’ensemble de la Vème Armée française se trouve le long de la Sambre (Belgique), une brigade se trouve isolée au nord du fleuve, en avant-garde pour protéger le repli du corps de cavalerie Sordet. Elle a été détachée du 3ème C. A (corps d’ artillerie) et a effectué un déplacement au nord de la Sambre, à 6

kilomètres au nord de la rivière, vers Collarmont- Carnières. Elle s’y fait attaquer par cinq régiments allemands. Cette brigade, c’est celle du général Hollender.

Le 24ème R.I. a reçu pour mission de résister à l’attaque allemande sur les territoires de Carnières, Anderlues et Piéton. Les compagnies formant le 2ème et 3ème bataillons se disséminent pour occuper les différentes positions au nord d’ Anderlues et de Mont Sainte- Aldegonde.

Les troupes couvrant le retrait du C.C. Sordet forment une chaîne continue au nord de la vallée de la Sambre. Ils creusent rapidement des tranchées et le régiment prend ses positions à 4 heures du matin.

A 8 heures 45, l’attaque allemande commence de face et ne se relâchera pas, par terre et par air.

A midi, l’attaque est générale.

A 12h 45, le général Hollender prescrit au 28ème régiment d’ Infanterie de se porter contre la gauche allemande afin de dégager le 24ème cerné. Il n’engage toutefois pas les réserves (1/24ème et 1/28ème ). Après une tentative de déboucher à la droite du 11/24ème , le 11/28ème est contraint à la retraite.

A 13 heures, une lutte corps à corps a lieu. La 11ème compagnie réduite à 80 hommes, se précipite dans les bois, baïonnette au canon. Une moitié tombe sous les balles, l’autre parvient à repousser les Allemands. On se fusille à 10 mètres de distance

A 14 heures, la 9ème compagnie puis la 10ème viennent à la rescousse. L’artillerie allemande bombarde des hauteurs de Mont-Sainte-Aldegonde.

A 14 heures 30, le général Hollender informe le général Sordet de sa décision de se replier sur les Bonniers de Lobbes et sur Thuin. En réponse, celui-ci lui demande de poursuivre la résistance.

A 15 heures, devant l’avalanche allemande, les débris des 9ème, 10ème et 11ème compagnies décident de battre en retraite vers le hameau de Trieux. Les avions allemands survolent les troupes françaises, réglant le tir de l’artillerie et les obus éclatent de minute en minute, éclaircissant de plus en plus ce qui reste du 24ème R.I..

Les Allemands s’emparent de la crête de Collarmont.

Sonne l’heure de la retraite vers Mont- Sainte- Geneviève. pour le général Hollender et ses troupes.

 

Notes particulières personnelles : Sur sa fiche Matricule :

 

Latard Joseph Louis est domicilié au Noyer !!! enfin sa mère (veuve) car Joseph est noté comme résidant à Rouen, il a la profession d'enfant de troupe

Il y a une nuance entre Domicile et Résidence.

 

Il parait manquer des informations sur la fiche matricule, notamment ses affectations,  il faudrait avoir le Livret Matricule, mais là, c'est une autre affaire, bien qu'il semble que cela soit plus facile pour les officiers.... (dixit conversations sur forums...)

Néanmoins, nous savons donc qu'il a été incorporé dans l'armée active au 24è Régiment d'Infanterie, et ce régiment est à Bernay.

 

Né en 1871, il aurait dû être dans l'armée Territoriale,  d'ailleurs sa date de passage à la Territoriale est le 10 avril 1904 - et logiquement incorporé au 17è RIT reg Infant Territoriale comme Charles, ou au moins dans la réserve du 24è, c'est à dire le 224è Reg d'Infant...

Il sort de l'armée de réserve le 10 avril 1904, mais pour faire quoi ensuite ?? ce n'est pas noté...sinon sa date de libération du service militaire en 1914.

On peut supposer qu'il a occupé une activité civile...

Seulement qu'il repart le 1er août 1914, non pas dans la territoriale, mais au 24è d'Infant, pour finir le 22 août 1914 à Anderlues, Mort au combat...On suppose qu'il s'est rengagé pour défendre sa Patrie...

 

Selon des recherches effectuées par SDL :

 

Tout comme son frère Célestin, Louis-Joseph, aurait fait une carrière militaire qui l’aurait mené en Indochine, au Tonkin et en Algérie pour le Ministère de la Guerre.

d'où peut-être sa décoration de la Médaille Militaire par Décret du 30 déc 1909...

En 1912, à 41 ans, il apparaît sur une photographie tirée d’un journal parisien à côté du Général Niox alors gouverneur de la Ville de Paris dont il est l’aide de camp..

 

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Plus compliquée est la lecture de son parcours d'enfant de troupe, les dates ???? le 26 mars 1874 me laisse perplexe... il n'aurait que 3 ans, à peine...

 

SDL donne quelques infos qui aident à y voir un peu plus clair :


à propos de la date de 1874, elle apparaît deux fois de suite. Je crois que cette date est juste.
Les Enfants de Troupe pouvaient l'être dès l'âge de deux ans.
 

Le terme (Wikipedia) désigne à la base un enfant dont le père était sous-officier ou un soldat et qui suivait la troupe en compagnie de sa famille. Ces enfants n 'avaient aucun moyen d' avoir de formation militaire autre que celui de s' engager en tant que soldat. 
En 1884, par la loi du 19/07, les écoles militaires préparatoires sont créées supprimant ainsi les postes d'enfants de troupe dans les régiments. Six écoles furent ouvertes dont celle de Rambouillet, expérimentale, dès 1875 comme école d' enfants de troupe, puis en 1884 comme école militaire préparatoire.

. Les parents recevaient une allocation pour les enfants de 2 à 5 ans / 100 francs, ceux de 5 à 8, 150 frs et ceux de 8 à 13/ 180 francs. Si à terme un élève ne voulait pas s' engager comme soldat dans l'armée, la famille devait rembourser la formation et les aides reçues.
Un article sur ce sujet : www.aet-association.org/net/institut/historique/file.2005-01-01.4016475496.pdf) 

 

La famille est  venue dans l 'Eure en 1872 lorsque le père de Joseph Latard est nommé gendarme à cheval. Elle est à Étrépagny d'abord (1872) puis à Beaumont-le-Roger en 1874, et enfin au Noyer au moins en 1884. On comprend mieux pourquoi  Louis Joseph n apparaît pas sur les registres de l' école du Noyer...

L'époque est très dure suite à la guerre de 70-71 contre l 'Allemagne. 

Ses parents sont des" optants" ( 1872), sans doute de milieu bien modeste. On comprend donc pourquoi en 1884, avant ses 14 ans, il intègre l'École de Rambouillet. 

Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il est rayé de la liste le même jour où il entre à l'École et réintégré à l 'effectif en mai 1885. 
Une loi du 19 juillet 84 fixe l'âge d'entrée à ces écoles à 14 ans. IL n'en avait que 13 en 1884!
A ses 18 ans, il choisit de s'engager dans l'armée. 
 
"On retrouve dans la loi les caractéristiques originelles du statut d' enfant de troupe:
- recruté dans les couches modestes de la famille militaire
- les frais d'entretien et d'enseignement supportés par l'État
- la contrepartie : engagement à 18 ans en qualité de soldat de 2ème classe pour une durée minimale de 5 ans ou le remboursement d'une partie des frais occasionnés... Plus une aide fournie aux ayants-droits de la famille (garçons de 2 à 13 ans, sélectionnés sur dossier, etc...  La déficience du programme a trait à l 'enseignement dispensé orienté vers le primaire. Entrant à 13 ans révolus dans les écoles après un concours sélectif, soumis à une discipline parfois excessive  et au carcan d' une administration tatillonne,, les enfants bénéficiaient certes d' un entraînement physique (gymnastique/ escrime! ) assez poussé et d' une formation militaire mais leur formation générale laissait à désirer; elle les vouait à des carrières militaires limitées ou les laissaient  insuffisamment préparés pour affronter la vie civile...
La devise de Rambouillet : grandir, combattre, vaincre" (EAT) Bon! je crois qu 'il n 'y a pas photo!!!
 

(à suivre)

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Les Régiments cités dans ce  récit

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 Liens utiles

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