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La Ferme de La Godinière
27410 Le Noyer en Ouche

dernière mise à jour de cette page : 21.08.2023

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     Forges et Moulins en Pays d'Ouche
par l'histoire de la métallurgie et le le cadastre "Napoléon"

 

 (page en préparation)

 

 

205aa-FORGES Pays d Ouche-Les familles maitres de Forges

LEVACHER d’URCLE           Forges Ferrières St Hilaire,   Fourneau de  La Houssaye

https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1962_num_12_4_4518

 

La Grande Métallurgie en Haute-Normandie à la fin du XVIIIe siècle

sem-linkGuy Richard       Annales de Normandie Année 1962 12-4 pp. 263-289

 

La Grande Métallurgie en Haute-Normandie à la fin du XVIIIe siècle        Guy Richard

 

Résumé

La Normandie était, à la fin de l'Ancien Régime, l'un des trois grands foyers sidérurgiques français.

Dans cette étude, l'auteur dresse un tableau « l'ensemble de la métallurgie du Perche et du Pays d'Ouche », qui, avec 24 usines et une production représentant 80 % de celle de toute la Normandie, constituaient, au XVIIIe siècle, le plus important foyer industriel « de la France de l'Ouest ».

L'existence de vastes réserves forestières, l'abondance des rivières et la richesse en minerais de fer superficiels ont, en effet, suscité très tôt dans cette région une métallurgie très active.

La grande spécialité en était la fonte moulée ou poterie, qui représentait 32 % de la production et alimentait un important commerce d'exportation, notamment vers l'étranger et les colonies. La Noblesse et l'Eglise, propriétaires de vastes domaines forestiers, détenaient naturellement une écrasante prépondérance dans cette vieille sidérurgie au bois.

 

Sur 25 établissements, 21 appartenaient à des nobles, 3 à l'Eglise représentée ici par les abbayes de Lyre et de Saint-Evroult.  La vieille noblesse des Bouillon, des Broglie, des Martel, des Agis ou des
Le Veneur, était la plus nombreuse, mais l'on relève aussi parmi les propriétaires de forges,
des parlementaires comme les d'Aligre ou les Asselin, et même des anoblis récents comme
les Le Vacher.

 

Aucune concentration n'apparaît encore dans la propriété, la possession d'une ou deux forges étant, à une exception près, la règle générale.  Une concentration remarquable s'était en revanche déjà opérée au niveau de l'exploitation au profit de certaines familles « les maîtres de forges » comme les Duboullay ou les Le Vacher, ou même de sociétés de capitalistes rouennais ou parisiens, où l'on relève déjà les noms des futurs maîtres de la métallurgie normande, ceux d'Antoine Roy et des frères Caroillon.

 

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Citer ce document  :

Richard Guy. La Grande Métallurgie en Haute-Normandie à la fin du XVIIIe siècle.

In: Annales de Normandie, 12è année, n°4, 1962. pages  263-289;

doi : https://doi.org/10.3406/annor.1962.4518

https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1962_num_12_4_4518

Fichier pdf généré le 05/01/2019

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Document retranscrit par René LESUR Nov 2019 –

 

Transcription faite par René Lesur Décembre 2019. (Voir 201ca et 201d).

 

Résumé  court et présentation de la Métallurgie autour de la Houssaye,

 

Les Familles des maîtres de Forges -- Se reporter au document d’origine.  -

 

 

LA GRANDE METALLURGIE EN HAUTE-NORMANDIE 265

 

 

LA METALLURGIE DANS LE PAYS D’OUCHE

 

Le Fourneau de La Houssaye

Les Forges de : La Ferrière-sur-Risle, Courcelles, Ferrières Saint-Hilaire

 

Les maîtres de Forge : CAROILLON, LEVACHER, MATTARD

 

Préambule

Ce résumé succinct centré sur le Pays d’Ouche a été réalisé suite aux recherches entamées sur la commune du Noyer-en-Ouche, concernant les maisons et les habitants (dont SALNELLE).

Le cadastre napoléonien de 1834 servant naturellement de base à ce travail contient des noms de propriétaires inconnus dans la commune et mentionne leur lieu de résidence.

Deux d’entre eux retiennent particulièrement l’attention : les associés DECLERCQ & LEFEVRE-BOUCHER à Paris propriétaires des bois faisant partie de la Forêt de Beaumont, et DURCLE à Breteuil propriétaire du seul moulin installé sur La Risle à l’endroit le plus curieux de la commune…

Si le premier est facile à identifier, le second se révèlera bien plus compliqué et nous emmènera dans une sorte de jeu de piste dont l’issue est la plus inattendue, car il s’agit de LE VACHER d’URCLE maître de Forges, et par alliance CAROILLON, que vient-il faire sur ce petit lopin de terre d’une soixantaine d’ares environ sur lequel se trouve un petit moulin à blé ?

De recherche en recherche, j’ai trouvé plus qu’un homme, mais une très grande famille de maîtres de Forges, et plus encore, l’histoire de la métallurgie dans le Pays d’Ouche que je résume ici.

 

Nb. Sur le document d’origine, il est fait état de Fenderie, usine de découpage du métal brut à destination du commerce. La Fonderie servait à couler le métal en fusion, on y faisait aussi des pots, vases etc.     R. Lesur

 

 

 

 

 

L’industrie métallurgique en Normandie se distingue par deux grands foyers situés aux extrémités de la Généralité d'Alençon.

 

Le foyer occidental grossièrement inscrit dans un quadrilatère dont les quatre angles seraient occupés par les villes d'Alençon, Falaise, Flers et Domfront ; fixées par les grandes forêts de Gouffern, d'Ecouves, de Perseigne, des Andaines et d’Halouze, il comptait une quinzaine d'usines en activité en 1789.

 

Le foyer oriental, séparé du précédent par 40 ou 50 kilomètres correspondant au Pays d'Ouche, au Perche et au Thimerais, représentait à elle seule
80 % de la production sidérurgique de la province.

 

Il convient de faire une place à part au Pays d'Ouche, qui, avec seize des trente-sept établissements normands en activité en 1789, produisait à lui seul
63 % des fontes et fers de toute la Généralité
, contre
11 % seulement au Perche.

 

Le Pays d'Ouche pourrait s'inscrire en gros dans un octogone irrégulier passant par Conches, Breteuil, Bourth, Moulins-la-Marche, Gacé, Le Sap, Broglie et Beaumesnil ; Glos-la-Ferrière en était le centre à la fois géographique et historique.

 

L’histoire de ces forges et fourneaux avec tous ces noms qui se répètent donne envie d’en savoir plus ; cette version intégrant les généalogies se veut très succincte dans la rédaction du texte dont il convient de toujours se reporter au document d’origine :

 

1 - La Grande Métallurgie en Haute -Normandie à la fin du XVIIIe siècle

 

 

 

          1 -  Le Pays d’Ouche métallurgique

 

Le Pays d'Ouche métallurgique (que l’on peut diviser en trois groupes) comptait en 1789, seize établissements dont treize dans le futur département de l'Eure et quatre seulement dans celui de l'Orne.

 

Un premier groupe était constitué au nord du Pays d’Ouche par les établissements de Ferrières-Saint-Hilaire qui appartenaient au duc de Broglie, (souvent confondu à tort, même au 18è siècle, avec celui de La Ferrière-sur-Risle) et de Courcelles, tous deux situés sur la Charentonne. Un inventaire de 1771 précise que l'usine de Ferrières Saint-Hilaire n'a pas de fourneau et tire ses fontes de Moulin-Chapelle et de La Ferrière-sur-Risle et lui attribue une production de 175 tonnes de fer

 

En 1802, c'est la veuve Mattard qui groupait entre ses mains Courcelles, Ferrières et Moulin-Chapelle. Courcelles n'avait, semble-t-il, pas de fourneau, selon l'état de 1771 ; mais le Mémoire Statistique affirme qu'en 1789 elle produisait 100 tonnes de fonte moulée et 750 de gueuse. En 1818 en tout cas, il est dit qu'elle consiste en une forge et une fonderie « qui avait remplacé le fourneau.

 

D'ailleurs, comme pour Ferrières, l'état de 1771 indique que les fontes travaillées à Courcelles (près de Fontaine l’Abbé) venaient de La Ferrière-sur-Risle et de Moulin-Chapelle. L'usine qui aurait employé une cinquantaine d'ouvriers, produisait en tout cas du fer. 150 à 200 tonnes en 1771, 350 tonnes en 1789, 375 en 1802.

 

Un second groupe était constitué à la limite orientale du Pays d'Ouche par les usines du Vieux-Conches et de La Bonneville, les deux plus importantes de la région. L'usine de La Bonneville, sur l'Iton, dont l’origine remontait au contrat d'échange passé les 24 mars 1710 et 21 avril 1711 entre Godefroy-Maurice de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon et comte d'Evreux, seigneur de La Bonneville, et Edmond Jorel, écuyer, sieur de Saint-Brice, en vertu duquel ce dernier s'obligeait à construire forge et fourneau sur la terre de La Bonneville.

 

Un troisième groupe était constitué par les usines alignées le long de la Risle sur plus de 40 kilomètres, savoir d'aval en amont : Moulin- Chapelle, La Ferrière, Trisay, Rugles et Aube.

 

Le fourneau de Moulin-Chapelle à La Houssaye était exploité en 1771 par un certain Ledier, également maître de forge de La Ferrière, Rugles et Aube, et produisait 300 tonnes de fonte.

Il semble que Moulin-Chapelle ait été un établissement important jusque dans le troisième quart du 18è siècle : en 1730 et 1750 il était loué 3.000 livres par an, et en 1771 il fournissait en fonte les forges de Ferrières et de Courcelles.

 

Alors qu'en Basse-Normandie, nous voyons au cours du 18è siècle disparaître de nombreux établissements, en Pays d'Ouche, seul le fourneau de Moulin-Chapelle a été éteint en 1771 et 1789 ; il sera d'ailleurs remis en activité dans les premières années du 19è siècle. Le fourneau de Moulin-Chapelle appartenait à la famille Agis de Saint-Denis qui ne devait pas le posséder depuis plus d'une vingtaine d'années en 1789.

 

Mais en 1789, l'établissement était complètement tombé et semblerait avoir été remis en activité entre 1789 et 1802, sous la direction de la veuve Mattard : le Mémoire Statistique lui attribue à cette époque un effectif de 50 ouvriers et une production de 200 tonnes de poterie, 400 de gueuse, et 300 tonnes de fer, bien qu'il n'ait jamais été fait mention de la moindre forge ou fenderie (fonderie ?) à Moulin-Chapelle.

 

Il semble qu'un partage se soit effectué très vite : dès 1802 au moins, tandis que la veuve Mattard exploitait seule Courcelles, Ferrières et Moulin-Chapelle, Caroillon d’Estillières semblait déjà seul propriétaire du Vieux-Conches et de Trisay. C'est cependant en association avec Roy qu'il exploitait ces deux usines, ainsi que celles de Rugles et de La Bonneville. L'association Caroillon, Roy et Cie devait se révéler fructueuse, puisqu'à la mort de Caroillon en 1814, elle était à la tête de 7 usines.

 

Moulin Chapelle fut vendu en 1817 par adjudication au profit de Le Vacher d'Urclé

 

A un peu plus d'un kilomètre, se trouvait le fourneau de La Ferrière-sur-Risle. Appartenant au duc de Bouillon, il était en 1771 exploité comme Moulin-Chapelle par Ledier ; il produisait alors 300 tonnes de gueuse et ravitaillait Courcelles et Ferrières. Bien national, passé dans le Domaine Extraordinaire, il fut alors vendu le 18 mars 1810 aux sieurs Petit et Canuel de Conches.

 

 

         2 - Les CAROILLON

 

Les frères Caroillon, depuis 1770 au moins, exploitaient les deux usines du comte d'Artois à Dampierre-sur-Blévy et Senonches.

 

Les Bouillon affermaient tous les six ans par adjudication 7 500 arpents dans leurs forêts du Comté d'Evreux (Evreux, Conches, Breteuil, Beaumont) aux grands métallurgistes de la région.

La tentative des Caroillon, qui s'étaient portés adjudicataires des forêts du Comté d'Evreux en 1791, se trouvaient-ils être les plus ardents pour en monopoliser les produits au profit de leurs usines de Trisay et du Vieux Conches et donc réduire au chômage les forges de leurs concurrents, suffit à expliquer les émeutes de mars 1792 dans la région de Breteuil.

En fait c’est Le Vacher de Perla, qui s'était porté adjudicataire des forêts des Bouillon en 1786 et en acheta une partie en 1792. Caroillon dont nous venons de voir la tentative en 1791, c’est Antoine Roy qui s'était fait adjuger en 1822 les coupes de la forêt de Conches et l'acheta tout entière en 1825.

 

 

Jean CAROILLON /1640-1703 (Laboureur.)  et   Nicole CHEURREY †1669

 

          Denis CAROILLON     Né le 26 mai 1666 - Perrogney-les-Fontaines (52)

          Décédé le 11 février 1721 - Perrogney-les-Fontaines (52), à l'âge de 54 ans

          Marchand à Perrogney-les-Fontaines, près de Langres.  
          Marié le 4 juillet 1690, Perrogney-les-Fontaines (52),
          avec Catherine MATHEY, née en 1673 - Perrogney-les-Fontaines (52), décédée le 25 mars 1767 à
          Perrogney-les-Fontaines (52) à l'âge de 94 ans               dont 3 enfants 

 

                    Toussaint CAROILLON, sieur de Perrogney 1695-1760  Marié le 21 avril 1721, Perrogney-les-
                                     Fontaines (52), avec
Marie-Joseph GIRARD 1698-1735 

                   Toussaint CAROILLON, sieur de Perrogney 1695-1760  (second mariage)
                                   Marié   le 5 février 1737, Langres (52), avec
Marie LEGOUX 

 

       Jean CAROILLON 1698-1748  Marié le 4 juillet 1729, Perrogney-les-Fontaines (52),
                            avec
Anne CAILLET 1703-1757 

 

       Nicolas CAROILLON 1708-1766  Marié le 24 avril 1736, Le Pailly (52),
                            avec Simone LA SALETTE 1716-1788                      dont      4 enfants :

 

                                      Abel CAROILLON de VANDEUL, propriétaire d'Auberive 1746-1813 Marié
                                      le 9 septembre 1772, St-Sulpice, Paris VI° (75),
                                      avec
Marie Angélique DIDEROT, propriétaire de Prauthoy 1753-1824 dont :

 

                                                  Marie Anne dite Minette CAROILLON de VANDEUL 1773-1784

                                                  et

                                                  Denis Simon CAROILLON de VANDEUIL   Né le 27 juin 1775 - Paris

                                                  Décédé le 5 avril 1850 - Paris Vème, 75105, Paris, France,
                                                  à l'âge de 74 ans Maître de forges, Pair de France, Député de Haute Marne
                                                  propriétaire d'Auberive         Marié le 16 février 1811, Paris,
                                                  avec Eugénie Romaine CARDON 1794-1875       dont 2 enfants :

                                                 Angélique Angélina Marie Anne Wilhelmine CAROILLON de VANDEUIL
                                                 et

                                                 Amélie Anne Caroline CAROILLON de VANDEUIL

                                                 VOIR cadre à part sur ces deux sœurs CAROILLON en FIN

                                      Claude Xavier (anobli) CAROILLON des TILLIÈRES, voir Fermiers généraux
                                      né 1748-1812              Marié le 9 février 1791, Seine-Port (77),
                                      avec
Françoise Aimée MAGALLON du MIRAIL, 1769-1812 dont :

                                                      Aimée CAROILLON des TILLIÈRES 1797/1798-1853

 

                                     Pierre Abel Théophile CAROILLON de MELVILLE des HUOTS, seigneur
                                     de Prauthoy
1753-1796

                                     Denis François Georges CAROILLON de La CHAMOTTE 1754-1803

 

 

 

L'usine du Vieux-Conches ou des Vaugoins, sur le Rouloir, fut acquise le 31 mai 1786 par Caroillon d'Estillières 120.000 livres.

 

Le 30 mars 1791, l'usine de Trisay qui appartenait à l'abbaye de Lyre, fut vendue comme bien national à Caroillon d'Estillières associé à son frère Caroillon de Melville. En 1802, Roy et Caroillon l'exploitaient en même temps que Rugles, La Bonneville et le Vieux-Conches

 

Les usines de La Bonneville étaient très bien placées entre les forêts d'Evreux et de Conches, dont Caroillon et Cie s'étaient portés adjudicataires en 1791

 

Sous l'impulsion de la Société Caroillon, Mattard et Cie, puis Caroillon, Roy et Cie, le Vieux-Conches devint très vite le plus important établissement sidérurgique de la région avec une production, en 1789, de 700 tonnes de fonte moulée, 400 de gueuse et 400 de fers ; en 1802, de 700 tonnes de fonte moulée, 300 de gueuse et 275 de fer

 

En 1791, l'exploitation de La Bonneville était passée entre les mains d'une société Caroillon, Mattard et Cie que nous retrouverons au Vieux- Conches et à Trisay.

 

Le 30 mars 1791, l'usine de Trisay qui appartenait à l'abbaye de Lyre, fut vendue comme bien national à Caroillon d'Estillières associé à son frère Caroillon de Melville. En 1802, Roy et Caroillon l'exploitaient en même temps que Rugles, La Bonneville et le Vieux-Conches.

 

Comme le Vieux-Conches, à la mort de Caroillon d'Estillières en 1814, Trisay passa à sa fille, devenue comtesse d'Osmond, qui la fit exploiter par un fermier avant de le revendre au comte Roy en 1827.

 

 

Claude Xavier CAROILLON des TILLIÈRES (anobli)  - (Claude Xavier CARVILLON-DESTILLÈRES)
Claude Xavier CAROILLON des TILLIÈRES
     voir Fermiers généraux et Maîtres des forges,
        anobli par lettres patentes de Louis XVI (1786)

        Né le 14 mars 1748 - Langres (52)     Décédé le 24 mai 1812, à l'âge de 64 ans    
       Fermier général           Marié le 9 février 1791, Seine-Port (77),
       avec Françoise Aimée MAGALLON du MIRAIL,       propriétaire du Raincy (1812),   
       propriétaire de Pontchartain, voir Salonnières et Dames et demoiselles remarquables,
       née en 1769, décédée en 1812  à l'âge de 43 ans, « Merveilleuse » sous le Directoire, elle animait
       les chasses dans leur château de Sainte-Assise. (Parents :  Joseph Gabriel, sieur du Mirail MAGALLON, seigneur du Mirail ?1720-1812 &  Ursule RAINAL)                dont  1 fille  unique

 

             Aimée CAROILLON des TILLIÈRES 1797/1798-1853  Mariée le 25 novembre 1817
             avec
Rainulphe d'OSMOND, Comte d'Osmond 1788-1862           dont 2 enfants :

 

Jeanne d'OSMOND 1827-1899 Mariée
           avec   
 Jacquelin de MAILLÉ de La TOUR-LANDRY, duc de Maillé 1815-1874 

 

Rainulphe, comte d'OSMOND, comte d'Osmond 1828-1891 Marié le 23 septembre 1854
                   avec
Marie Joséphine de TARDIEU de MALEISSYE 1835-1904/ 

Rainulphe, comte d'OSMOND, comte d'Osmond 1828-1891  Marié
                  avec
Maria Theresa ROERO di CORTANZE 

 

 

L'un des associés de Caroillon, le comte Roy, allait y trouver le point de départ d'une remarquable fortune industrielle, puisque, reprenant l'affaire à son compte en association, d'abord avec le maître de forge Martin Duval de 1806 à 1836, puis avec le marquis d'Albon, et éliminant même du département, en 1827, les d’Osmond, héritiers de Caroillon d’Estillières, il allait créer, sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, une entreprise d'une importance sans précédent en Normandie.

 

Cette apogée marquait d'ailleurs le début d'une décadence rapide. La vieille sidérurgie au bois du Perche et du Pays d'Ouche allait disparaître à partir de 1860 élevant la concurrence victorieuse de la fonte au coke.

 

 

 

       3 - Les LEVACHER

 

Les Le Vacher étaient une famille de maîtres de forges originaire des environs de Breteuil où commença sa fortune métallurgique avec l'acquisition par Jean Le Vacher, en 1704, des usines de Breteuil et de Condé.

Depuis 1758, Breteuil était la propriété de Le Vacher de Grandmaison, frère cadet de Le Vacher de Perla, et le resta jusqu'à son acquisition par Antoine Roy en l'an XI. Le Vacher de Grandmaison, qui avait hérité de Bérou et de Breteuil, participait en outre aux entreprises des Caroillon.

 

En 1771, la famille Le Vacher était représentée par les petits-fils de Jean Le Vacher, Jean-Louis
Le Vacher de Perla
, anobli par une charge de conseiller-secrétaire du roi acquise en 1779, et François-Antoine Le Vacher de Grandmaison qui avait acquis lui aussi une charge de conseiller-secrétaire du roi, et ce, dès 1768.

François Antoine Levacher de Grandmaison : Condé sur Iton Charpillon p829, acheta Bois-Hibout et Maupertuis en 1778.

Dès 1804 cependant, Le Vacher de Grandmaison revendit Breteuil à Roy et Caroillon et quitta le pays.

 

 

1-LEVACHER

 

Antoine 1 &1610 Madelaine MIREL

          o Antoine 2 1612- & Marie LEPAGE

                    o Thomas 1649-/1696 & Anne LORETTE 1651-/1696

                              o Jean 1676-1721 Maître de forges, marchand à Bourth marié en 1696
                                avec  
Charlotte HAROU †1710

                                        Jean Thomas 1701-1758 Maitre de forges à Breteuil, 
                                           Condé et Berou,   officier  de la garde-robe du roi marié
                                            avec  
Louise LE ROMAIN †1756/   dont 3 enfants  …  VOIR 2-LEVACHER

 

                                        François Le Vacher de la Pertuisière,  fils cadet de Jean dcd en 1721.
                                        
(Ne figure pas dans les généalogies). A son tour, celui-ci l'avait transmise
                                        à son neveu et gendre François-Antoine Le Vacher de Grandmaison,

 

 

 

2 – LEVACHER

 

o LEVACHER Jean Thomas 1701-1758 Maitre de forges à Breteuil, Condé et Berou,
                               officier  de la garde-robe du roi &
Louise LE ROMAIN †1756/     ... dont 3 enfants

          o LEVACHER de PERLA Jean Louis  né 1729- marié en  1752 avec
                     
Marie Magdeleine MAILLE †/1756

          o LEVACHER de PERLA Jean Louis  1729-  (second mariage) marié en  1756 avec
                      
Anne Françoise COLLOMBEL 1728-          dont 4 enfants     VOIR 3- LEVACHER

 

          o  LEVACHER de GRANDMAISON   François Antoine 1730- dcd après 1804

 

          o LEVACHER Lean Louis Thomas 1752-

 

 

Les entreprises de son frère furent encore plus remarquables : en 1789 en effet, Jean Louis Le Vacher de Perla exploitait, outre Condé dont il avait hérité, Randonnai et La Fonte qu'il avait acquis de
M. Olry d'Orainville
.

Le fourneau de Condé était très ancien, puisque son existence est déjà attestée en 1622.

En 1704, Pierre Mahot, sieur de la Poltiere, maître des grosses forges et fourneau de Trisay, céda l’établissement de Condé à titre de fieffe perpétuelle à Jean Le Vacher

L'établissement de Condé passa à la mort de ce dernier, en 1758, à son fils Jean Thomas Le Vacher de Perla, qui, en 1789, était également maître de forge à Tourouvre, Randonnai et La Ventrouze. Condé devait rester dans la famille jusqu'à sa vente en 1827 par (?) Prosper Isidor Le Vacher d'Urclé à la société Roy et d'Albon possédant également le moulin d’Ambenay.

 

 

En 1818, (?) Propser Isidor Le Vacher d'Urclé n'exploitait plus que trois usines : Condé dont il avait hérité et qu'il devait revendre en 1827 à Roy et Duval, Moulin-Chapelle qu'il avait acquis par adjudication du baron Agis de Saint-Denis en 1817, et Bourth.

 

3 LEVACHER

o LEVACHER de PERLA Jean Louis  né 1729-  mort en l'an VII.  marié (second mariage) l
     3 février 1756,Saint Martin - Laigle, 61214, Orne, Basse-Normandie, France,
    
avec   Anne Françoise COLLOMBEL 1728-                  dont 4 enfants :

             Nicolas Louis Benjamin LEVACHER de la VERONNERIE 1757- Marié en 1788    
                 avec    
Mélanie COLLOMBEL

             Félix Omer Gratien LEVACHER du SOUZEL 1759-1839

             Proper Isidor LEVACHER d'URCLE 1761-1851 Marié peut-être le 7 décembre 1810
                   avec Augustine Adèle THIEULLIN de SAINT CYR ?1770-  3 enfants   . VOIR 4 LEVACHER

             Anne Julie Augustine LEVACHER Mariée peut-être le 28 janvier 1800
                  avec
Claude le DOUX de MELLEVILLE

 

4 LEVACHER

Proper Isidor LEVACHER d'URCLE 1761-1851 Maitre de forges, Maire de Condé Marié peut-être le 7 décembre 1810 avec Augustine Adèle THIEULLIN de SAINT CYR ?1770-     dont 3 enfants :
            
Paul Louis Félix LEVACHER d'URCLE 1813-1889 Propriétaire, Maire de Breteuil,
                   Chevalier. de la Légion d'Honneur Marié     
en  1849  
                    avec   
Amélie Anne Caroline CAROILLON de VANDEUIL 1826-1889/ 
                                    
Thérèse LEVACHER d'URCLE 1851-1926 Mariée
                                            avec
X VICOMTE de BONALD
             
Félix Charles Victor Saint Léon LEVACHER d'URCLE 1816-1871/ Marié
                    
le 9 décembre 1839, Paris IIème, 75102, Paris, Île-de-France, France,
                    
avec  Charlotte Esther Léontine DE RIVIÈRE 1817-1893
             
Frédéric Henry Gustave LEVACHER d'URCLE 1818-1889

 

Le fourneau de Lallier, construit après 1610, le marquis de Martel-Gournay, qui en avait hérité en 1752, avait confié l'exploitation de Lallier à Le Vacher de Perla ( ?) Jean Louis  que nous trouvons à la tête de l'usine depuis 1771 au moins, jusqu'à sa mort en l'an VII.

 

Les Le Vacher semblent avoir montré la même continuité dans l'exploitation de Bourth ; en 1771,
Jean Louis Le Vacher de Perla en était déjà le maître de forge. En 1811 son fils Le Vacher d'Urclé avait pris sa succession et devait la garder jusqu'en 1823, avec une interruption, semble-t-il, autour de l'An IX.

 

En aval de Verneuil, l'usine de Bérou était une petite forge à trois feux qui ne comptait qu'une quinzaine d'ouvriers. Fondée au 15è siècle, elle avait été acquise de la succession de M. de Meray par Jean Le Vacher au début du 18è siècle. A sa mort, en 1721, elle était passée à François Le Vacher de la Pertuisière, son fils cadet. (Ne figure pas dans les généalogies). A son tour, celui-ci l'avait transmise à son neveu et gendre François-Antoine Le Vacher de Grandmaison, qui l'exploitait lui-même en 1789.

 

Le Vacher de Perla exploitait un important groupe métallurgique, qu'il avait acquis de l'ancien domaine de Gaillon qui comprenait le fourneau et la forge de Randonnai, le fourneau et la forge de Gaillon, et la fenderie de Conturbie. En 1709, les usines avaient été rachetées aux héritiers Mahot, par Aimable Olry d'Orainville, écuyer. Les héritiers Olry vendirent Randonnai et Gaillon à Le Vacher de Perla (?) de Grandmaison qui, en 1789, faisait valoir lui-même cet important établissement.

Le fourneau de La Fonte, à Tourouvre, avait appartenu au marquis de Riantz qui l'avait vendu à Olry d'Orainville. A sa mort, ses héritiers le revendirent, avec le domaine de Tourouvre, à Le Vacher de Perla (?) de Grandmaison, qui en tirait des gueuses pour ses forges de Gaillon et de Randonnai.

 

A quatre kilomètres à l'est, le fourneau de La Mothe-Rouge et la forge de La Frette existaient depuis des siècles. M. de Cheveigné détruisit la forge vers 1780 pour la remplacer par un moulin à papier. Le domaine fut acheté vers 1780 par le marquis de Serent, gouverneur des enfants du comte d'Artois ; le marquis de Serent le loua à Le Vacher de Perla (?) de Grandmaison, qui utilisa désormais le fourneau de La Mothe- Rouge pour alimenter en gueuses les forges de Gaillon et de Randonnai.

 

En Thimerais enfin, le comte d'Artois possédait à titre d'apanagiste du comté de Senonches, deux établissements que faisait valoir Caroillon de Vendeul, vraisemblablement associé avec son frère Caroillon d'Estillières, depuis 1776 au moins.

 

 

              4 - Les MATTARD

 

Présentés à la fin de l’exposé mais dans le milieu des forges depuis longtemps probablement…

Les études généalogiques sont pauvres, et nous indiquent que la veuve MATTARD née de SOLLIGNY est originaire d’Orival.

Dans l’état actuel des recherches, on ne peut savoir qui des deux détient à l’origine la branche sidérurgique.

 

En 1802, c'est la veuve Mattard qui groupait entre ses mains Courcelles, Ferrières et Moulin-Chapelle.

Courcelles n'avait, semble-t-il, pas de fourneau, selon l'état de 1771 ; mais la Mémoire Statistique affirme qu'en 1789 elle produisait 100 tonnes de fonte moulée et 750 de gueuse. En 1818 en tout cas, il est dit qu'elle consiste en une forge et une fonderie  qui avait remplacé le fourneau.

 

Cette Dame Veuve MATTARD pourrait être :

 

Marie-Anne Geneviève de SOLLIGNY née en 1720    à Saint-Georges d’Orival, 76

                fille de Guillaume de SOLLIGNY né vers 1700  et de Marie DUVAL

                mariée le 30 novembre 1742 à Ferrières Saint-Hilaire avec

                             Martin MATTARD né 18 mars 1711 à Hauville et décédé donc avant 1802

                             Fils de Denis MATTARD et Marie de FREVILLE

 

 

 

o MATTARD Denis né 1690  marié avec - Marie de FRÉVILLE ca 1690-/1720 ont 3 enfants :

          o MATTARD Martin né 18 mars 1711 à Hauville - marié 30 nov 1742 à Ferrières Saint Hilaire
             avec  
Marie-Anne Geneviève de SOLLIGNY ca 1720-

                       o Charles Martin †1er janvier 1801 à Bernay marié  le 12 octobre 1785 à
                          Rouen, Saint Martin du Pont  avec
Françoise Victoire AUGER

          o Christophe né 7.08.1712 à Hauville – dcd 1719

          o Marie Marguerite  née 10.02.1714 à Hauville -

o MATTARD  Denis ca 1690- (second mariage) marié 9.01.1720 à Hauville avec  Madeleine VITREL

 

 

Marie de FREVILLE     Décédée avant 1720 Mariée avant 1711 avec Denis MATTARD dont

          Martin MATTARD  né 18 mars 1711 à Hauville

          Christophe MATTARD né 7 août 1712 à Hauville – dcd 16.06.1719 Hauville

          Marie Marguerite MATTARD  né 10.02.1714 Hauville

 

  

 

Ainsi s’achève cette présentation sur la métallurgie dans le Pays d’Ouche et des Maîtres de Forges qui semblent être représentés dans le récit d’origine principalement par trois grandes familles…

 

L’étude des généalogies nous apporte une formidable illustration, venant enrichir ce résumé retraçant la vie des Forges et Fourneaux désormais éteints, dont il nous reste la magnifique Grosse Forge du 16è siècle à Aube, Orne, cité de la Comtesse de Ségur.

 

Ce travail n’aurait su s’achever sans y apporter une conclusion,
et que pouvait-on trouver de mieux que deux mariages pour clore ce magnifique récit ?

René  Lesur

 

Nous avons vu que Denis CAROILLON avait deux filles : Angélique et Amélie

 

 

       Nicolas CAROILLON 1708-1766  Marié le 24 avril 1736, Le Pailly (52),
                            avec Simone LA SALETTE 1716-1788                      dont      4 enfants :

 

                                      Abel CAROILLON de VANDEUL, propriétaire d'Auberive 1746-1813 Marié
                                      le 9 septembre 1772, St-Sulpice, Paris VI° (75),
                                      avec
Marie Angélique DIDEROT, propriétaire de Prauthoy 1753-1824 dont :

 

                                                  Marie Anne dite Minette CAROILLON de VANDEUL 1773-1784

                                                  et

                                                  Denis Simon CAROILLON de VANDEUIL   Né le 27 juin 1775 - Paris

                                                  Décédé le 5 avril 1850 - Paris Vème, 75105, Paris, France,
                                                  à l'âge de 74 ans Maître de forges, Pair de France, Député de Haute Marne
                                                  
propriétaire d'Auberive         Marié le 16 février 1811, Paris,
                                                  avec Eugénie Romaine CARDON 1794-1875       dont 2 enfants :

                                                 Angélique Angélina Marie Anne Wilhelmine CAROILLON de VANDEUIL
                                                 et

                                                 Amélie Anne Caroline CAROILLON de VANDEUIL

 

 

 

 

4 LEVACHER

 

Proper Isidor LEVACHER d'URCLE 1761-1851 Maitre de forges, Maire de Condé Marié peut-être le 7 décembre 1810 avec Augustine Adèle THIEULLIN de SAINT CYR ?1770-     dont 3 enfants :
            
Paul Louis Félix LEVACHER d'URCLE 1813-1889 Propriétaire, Maire de Breteuil,
                   Chevalier. de la Légion d'Honneur Marié     
en  1849  
                    avec   
Amélie Anne Caroline CAROILLON de VANDEUIL 1826-1889/ 
                                    
Thérèse LEVACHER d'URCLE 1851-1926 Mariée
                                            avec
X VICOMTE de BONALD
             
Félix Charles Victor Saint Léon LEVACHER d'URCLE 1816-1871/ Marié
                    
le 9 décembre 1839, Paris IIème, 75102, Paris, Île-de-France, France,
                    
avec  Charlotte Esther Léontine DE RIVIÈRE 1817-1893
             
Frédéric Henry Gustave LEVACHER d'URCLE 1818-1889

 

 

Dans l’étude sur LEVACHER, Amélie CAROILLON née en 1826 a épousé Paul Louis Félix LEVACHER d’URCLE en 1849 et, surprise, nous découvrons que sa sœur Angélique née en 1813 a épousé en 1834 Charles Louis LE VAVASSEUR, Fileur et Armateur qui construisit les filatures près de l’Abbaye de Fontaine Guérard dont il a été propriétaire, né à Rouen en 1804, et décédé le 4 avril 1894  Château à Radepont.

 

 

                                                  Denis Simon CAROILLON de VANDEUIL   Né le 27 juin 1775 - Paris

                                                  Décédé le 5 avril 1850 - Paris Vème, 75105, Paris, France,
                                                  à l'âge de 74 ans Maître de forges, Pair de France, Député de Haute Marne
                                                  
propriétaire d'Auberive         Marié le 16 février 1811, Paris,
                                                  avec Eugénie Romaine CARDON 1794-1875       dont 2 enfants :

 

1-Angélique Angélina Marie Anne Wilhelmine CAROILLON de VANDEUIL 1813-1900 Mariée
         le
5 mai 1834, Paris, avec Charles Louis LE VAVASSEUR 1804-1894

     Arthur LE VAVASSEUR 1837-1922 &1875 Julie Léopoldine AUBOURG DE BOURY 1855-  

              Jacques Charles Eugène LE VAVASSEUR Baron 1876-  marié 1902
                                avec
Marthe Anne Louise DU TILLET 1878-

                                        Robert LE VAVASSEUR  Baron né 13 avril 1884 dcd nov 1963 – Président des
                                         Anciens Combattants du Noyer-en-Ouche.

2-Amélie Anne Caroline CAROILLON de VANDEUIL 1826-1889/ Mariée en 1849
        avec
Paul Louis Félix LEVACHER d'URCLE 1813-1889

 

 

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